L'avis de l'auteur de BD Marvano : Avec «Apostat», Ken Broeders a réussi à ramener l’ancienne Rome à la vie, grâce à angle d’attaque original. Dès la première page, le lecteur est plongé dans une histoire authentique, l’ascension et la chute du très méconnu Flavius Claudius Julianus, l’Empereur romain, surnommé, l’Apostat, le renégat. 

Nous sommes au quatrième siècle après jesus-christ. L’Empire romain a parcouru un long et tortueux chemin. Le christianisme , cette religion séditieuse autrefois combattue par le fer et par le feu (et par la mastication féline...), est devenue la religion d’État officielle et le nouvel alibi pour persécuter et conquérir. 

Julien a les plus extrêmes réserves envers ce culte qui tient la souffrance en si haute estime. Il veut revenir à l’ancienne société païenne, où les dieux de toutes sortes et de toutes formes cohabitaient en paix. Pour la société dans laquelle il évolue, ce n’est ni plus ni moins que de l’hérésie et de la haute trahison ! 

Dans ce monde à nouveau terrorisé par une religion d’asservissement, on ne peut, en tant que lecteur et personne sensée, s’empêcher d’éprouver de la sympathie pour ce visionnaire iconoclaste, frappé d’apostasie. 

Historique jusque dans ses moindres détails, et pourtant en partie fictionnelle , cette chronique est brillamment illustrée par Ken Broeders. Il a réussi à y mettre tout ce qui fait un excellent livre : fascinantet honnête, convaincu et convaincant et avec une parfaite maîtrise de son sujet.
Dans un monde où le vide et l’apparence règnent en maître, son travail d’artisan est un profond soulagement.